È Fora A Francia / 2022
Vidéo
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Crédits images : Alta Frequenza, Corse-Matin, Jean-Louis Orlandetti, Kalliste HomeDesign, ...
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La volonté de ce projet autour de la cyclicité de la militance politique abordé par la question du feu et du récit commence par les images partagées sur Facebook des manifestations suite à l'attaque puis la mort d'Yvan Collona à la prison d'Arles en Mars 2022. C’est la ville dans laquelle je fais mes études alors à ce moment-là, et qui pourtant reste dans le silence de cet évènement tandis que la corse s'embrase pendant un mois jusqu'à la crainte d'une confrontation armée entre militants et forces de l'ordre français. Cependant, la situation s’apaise après des accords autour de la définition d'une autonomie dite “relative”, mais la reprise de la lutte nous ramenent vers des questionnements entérrés depuis la trêve du FLNC en 2014 dans le but d’ouvrir la voie à la discussion politique apaisée.
La lutte armée en Corse porte aujourd'hui l'imaginaire d'un passé proche de la guerre civile, notamment pour la période 1980 aux début des années 2000, et beaucoup posent la question de ses dérives. Il y a donc une conscience qui se développe face aux images qui me parviennent : l’instantanéité de l’archive. Car ces images font histoire au même moment où je les voie, elles agissent depuis une proximité éclatante et pourtant se classe déjà dans les tiroirs de l’histoire. Alors, pour qu’elle ne perde pas de cet éclat, je les reprends et je les monte chronologiquement, des vidéos en direct, celles des médias et d’autres de personnes simplement venue exprimer leur colère, puis je les montre. Attenfif au surgissement de l’image, je vois déjà le processus mémoriel s’enclencher, mais aussi la volonté de réactiver une colère contenue depuis plusieurs années. Car le but de ces images n’est pas seulement le partage d’évènements, mais bien celle d’une tension prête à l’embrasement, et l’appel au soulèvement. Et derrière cela, j’y vois les prémices d’affrontements latents.
La lutte armée en Corse porte aujourd'hui l'imaginaire d'un passé proche de la guerre civile, notamment pour la période 1980 aux début des années 2000, et beaucoup posent la question de ses dérives. Il y a donc une conscience qui se développe face aux images qui me parviennent : l’instantanéité de l’archive. Car ces images font histoire au même moment où je les voie, elles agissent depuis une proximité éclatante et pourtant se classe déjà dans les tiroirs de l’histoire. Alors, pour qu’elle ne perde pas de cet éclat, je les reprends et je les monte chronologiquement, des vidéos en direct, celles des médias et d’autres de personnes simplement venue exprimer leur colère, puis je les montre. Attenfif au surgissement de l’image, je vois déjà le processus mémoriel s’enclencher, mais aussi la volonté de réactiver une colère contenue depuis plusieurs années. Car le but de ces images n’est pas seulement le partage d’évènements, mais bien celle d’une tension prête à l’embrasement, et l’appel au soulèvement. Et derrière cela, j’y vois les prémices d’affrontements latents.