(Salò o le centoventi giornate di Sodoma) Le goût sacré de la merde : l’épiphanie étronnale [L’Épiphanie].
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12 pages
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2024
Analyse du film Salò, o Li Centoventi Giornate di Sodoma Pier Paolo Pasolini, 1975, 117 minutes, d’après l’œuvre du marquis de Sade (1740-1814). Cette étude se fera par le prisme de la gouvernance à partir de la structure autoritaire de la réception cinématographique, qui nous mènera à la mise en avant de l’hyperarchie chrétienne aux ur-fascismes modernes que porte le titre du film, se référant à la ville de Salò. Pour ce faire, nous partirons de l’asservissement chrétien dans la pensée paulinienne et l’analyse de la reproduction eucharistique, en se posant cette question : si la privation sensorielle nous amène à penser la kénose dans la consommation de l’hostie, est-ce que l’expérience de son manque peut à son tour nous amener à penser les modes opératoires de l’autorité, depuis l’art jusqu’à la politique. Car c’est bien par l’utilisation du paratexte permanent que Pasolini permet de penser la responsabilité de la violence dans l’image, où le spectateur, face à l’insoutenable, peut enfin questionner le rapport empathique dans le relation entre le corps spectatoriel et le corps performatif de l’acteur.