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(Uccellacci e uccellini)
Jeter l’écorce et manger le fruit du serment : ingestion, destruction et transformation
[Le Messie].

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2025


Analyse du film Uccellacci e uccellini de Pier Paolo Pasolini, 1966, 85 minutes :  d ans Salò (1975), l’ingestion passait par l’expérience eucharistique que nous avons définit comme l’expérience du manque, amenant dans le cadre cinématographique une rupture du rapport empathique entre acteur, spectateur et personnage, et par conséquent, une destruction de l’emprise structurelle qu’impose la projection. Dans Edipo Re (1967), par l’ingestion du lait maternelle, nous avons questionné la transmission de la possibilité révolutionnaire par le prisme de l’expérience retrouvée face au spectre de la modernité à partir de la définition benjaminienne de la barbarie. De la rupture à la transmission, il nous revient désormais de pointer désormais une condition inhérente à l’ingestion : il s’agit de la nécessité de la destruction. Cela revient à dire que l’épreuve de la consommation nécessite l’assimilation d’un corps que l’on va priver de manière anticipée de ses conditions d’existence, et donc amener l’organisation structurelle d’une hiérarchie de la destruction qui nous permet de donner à l’aliment une destructivité acceptable. Car de l’ingestion, finalement, survient la question de l’angoisse : si pour consommer, je dois détruire le monde, alors je dois accepter cette destruction et savoir ce que je détruis
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PER CORPO RIBELLE LASCIAI IL MIO DIO OR PIANGI CUOR MIO LA TUA CECITÀ.