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WIP — depuis 2022
Projet à venir
Studiolo autour des accidents de la Caravelle d’Ajaccio-Nice en 1968 et du DC-9 YU ANA en 1981.

Ce projet reprend les codes de l’enquête documentaire autour des crashs de la Caravelle d’Ajaccio-Nice en 1968 et du DC-9 YU ANA en 1981, et trouve sa forme à l’intérieur d’un Studiolo à l’italienne. Mais, plutôt qu’une seule investigation autour de l’avènement de ces accidents, il s’agit d’interroger la création et la survivance de la mémoire depuis notre île. Car ce qui retient mon attention est cette certitude : ces deux avions ont fait face aux symptômes de l’insularité. Porté à la fois par l’histoire des mouvements indépendantistes corses que les mouvements internationaux, ce projet me permet de penser de manière critique le positionnement de l’artiste corse dans notre actualité, inspiré de la pensée du temps cosmique portée la « nostalgie de la lumière », des croisements de temporalités qui opèrent dans la lecture de l’histoire et dans l’astrophysique, du messagisme. Cette étude du silence — et, par déviation, de l’archive — se veut aussi une étude sur le stigmate et la rémanence. Depuis les images d’archives, les rapports du Bureau d’Enquête et d’Analyse (BEA), des témoignages, des reconstitutions et mes propres prises de vue photographiques et vidéographiques se forme un ensemble qui questionne autant la hantise et l’insularité. Aujourd’hui, ce travail trouve une nouvelle actualité double : 1. Avec l’affaire de l’objet non-identifié proche de Bastia lors de l’été 2024 (selon le journal La Nazione, et les conclusions de l’institut géophysique de Toscane, qui a croisé ses données avec celles de l’INGV et de l’université de Florence: à 16h29, la station sismo-acoustique de l’île d’Elbe a enregistré un signal sonore d’une grande intensité au sud de l’île de Montecristo : selon les avis scientifiques, il pourrait s’agir de la désintégration d’un astéroïde après son entrée dans l’atmosphère) ; et 2. Du record d’énergie battu pour un neutrino, observé en Méditerranée, une « particule fantôme » de 220 péta-électronvolts (PeV), soit 220 milliards de millions d’électronvolts près de la Sicile, particules qualifiée comme des « messagers cosmiques spéciaux » (Rosa Coniglione).


PER CORPO RIBELLE LASCIAI IL MIO DIO OR PIANGI CUOR MIO LA TUA CECITÀ.