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Insularité
  1. Espace délimité (cadré) conceptuellement et/ou sensiblement. Il définit nécessairement une rupture, un intervalle, une polarité et un seuil. Son habitation vaut comme endémique. [Le corps, l’île, la ruine, l’atome.]
  2. Vecteur plastique pouvant être à la fois ligne, surface, volume, et temps.
  3. Mode de résistance.s et/ou de conflictualité.s.

Image
  1.  Surface profonde dynamique qui maintient des objets dans un système de forces. Elle peut-être provoquée ou spontanée.
  2. Espace morphologique dont les oscillations d’intensité définissent une plasticité, plus ou moins dynamique.


Archipelité
  1. Complexe corpusculaire, dont la liaison se fait par isthme. Sa limite d’action dépend de la définition du foyer (au sens optique) et de son réseau.
  2. Ensemble conceptuel et/ou sensible.[L’atlas, l’archive, la constellation, le peuple.]





Mark

2. Lucciole



Le projet dans laquelle prend part cette édition trouve son point de départ dans la légende d’A spusata, qui nous raconte l’histoire d’une fille ingrate pétrifiée par sa mère. Pétrification qui expliquerait la formation rocheuse près de Vicu, pétrifcation qui signe la fin de la transmission du récit et de la technique à travers le symbole du pain. Les nombreux récits de pétrifications qui façonnent le paysage corse m’amène à penser l’insularité à travers son édification par le mythe et la religion, et de la symbolique de la pierre. Le  granite, matière première de l’architecture vernaculaire de l’Alta Rocca, est placé au centre de cette recherche, qui, par sa nature radioactive et toute à la fois friable, est également un moyen d’interroger les flux, entrant et sortant, en le mettant en dialogue à une autre source de radioactivité beaucoup plus contextuel cette fois : celle du nuage de Tchernobyl. C’est une manière de m’arrêter également sur ces espaces de passages et de transmission, inspiré des écrits de Pier Paolo Pasolini sur la parole.

Cependant, un nouvel enjeu de la perception de la pierre m’intéresse, la circularité comme célébration dans le culte des morts. En effet, aujourd’hui si la Corse est considérée comme une terre avec une grande ferveur chrétienne (une «piété à l’italienne» dira-t-on) avec un grand nombre de confréries naissant dans l’île ces dernières années ainsi que la revalorisation de la Semaine Sainte ; historiquement, c’est par l’assimilation tardive des divers croyances et cultes païens à partir du deuxième millénaire de notre ère que la christianisation prendra une place importante, avec notamment l’appui architectural roman importé par Pise. Mais ce travail, parlant de circularité, s’orientera également vers la pensée de l’île en espace paradisiaque dans les divers textes religieux depuis notamment l’Antiquité Grecque. En Corse, les premières traces de foyers proches d’a zidda (foyer de maison dit aussi fucone), permettent l’hypothèse d’accueil d’ i manghjarii, des repas funéraires existant encore jusqu’à récemment, mais aussi des circulations funéraires sur les couronnes en terre battue que l’on retrouvera dans le caracolu (circombulation funéraire) mais aussi la granitula (procession circulaire symbolisant la fin d’un cycle et son recommencement). François de Lanfranchi suggère même que la croyance en l’existence d’un monde imaginaire où se réfugient les morts durant le Néolithique est commune avec le christianisme. Si au Néolithique ancien, vivants et morts cohabitent dans le même espace, au Néolithique moyen le « vivant » construit « l’habitation » (totalement ou à partir d’un site naturel aménagé comme un abri sous-roche) du défunt en l’éloignant de l’espace de vie. Mais plus qu’être une simple demeure, il s’agit bien d’un lieu de culte en lien avec des cérémonies. On retrouve également une pratique de l’offrande contenue dans des vases ornés, retrouvés dans des sépultures.

Il faut noter également la présence de cercles mégalithiques sur plusieurs sites, qui ne sont pas à éloigner de la conception du monde chez les Néolithiques, et que l’on peut associer symboliquement dans la circularité de l’aghja (l’aire de battage du blé) avec u tribbiu (bloc de pierre tiré par les bœufs) au centre, mais aussi des conceptions circulaires de l’insularité  telle qu’elle a été pensé par les Grecs (Sylvie Vilatte) à travers la symbolique de l’omphalos notamment (le nombril). De fait, les complexes mégalithiques sont inclues dans un cercle, et cette circularité, qu’elle soit matérielle ou volatile, s’avère être au cœur d’une symbolique rituelle extrêmement répandu, surtout dans le domaine pastoral, et ce dès l’analyse des sépultures et cérémonies funéraires


Granaccia / 2021
    Tirage jet d’encre, 90 x 120 cm


Paradisu

Édition photographique
Impression laser et jet d’encre, 
50 x 70 cm







Santa Lucia di Tallà, 2022 [St Lucie-de-Tallano-5k.Solenzara-63k.FLNC]
    Double exposition, tirage jet d’encre, 60x80 cm



Ulmiccia / 2024
    Tirage argentique, 30x40cm


Granaccia / 2022 [Lagramanti]
    Triptyque, C-Print velvet, 50 x 70 cm, encadrement bois


Ulmiccia / 2022 [Mandraca]
    Tirage argentique, 50x70, encadrement bois
Curtina / 2024
    Tirage jet d’encre, 120x140cm



Curtina / 2024
    Tirages jet d’encore, 30x40cm

Mark