Lucciole

Éditions [exemplaires uniques] et tirages photographiques
Formes variables
2021 —


« En 1941, Pier Paolo Pasolini envoyait une lettre à son ami Franco dans laquelle il lui raconte l’apparition des lucciole dans une nuit sans lune à Bologne, lui évoquant certaines présences féminines dans l’ombre, l’amitié et l’amour, mais aussi, et bien plus, un appel, une irradiation des corps, des désirs et des joies, une lueur d’innocence durant des temps si troubles. Il déplorera leur disparition trente ans plus tard, comme métaphore des cultures populaires submergées par les lumières du néo-fascisme qui ne permettent plus de voir les signes qui nous sont adressés depuis l’obscurité. »

Extrait du texte Chì tù fermi à u locu




Fornu
    Tirage argentique, 30x40cm, encadré







Paradisu
    13 pages, 32 x 70 cm, impression jet d’encre, mai 2023


St Lucie-de-Tallano-5k.Solenzara-63k [FLNC]
    Double exposition, tirage jet d’encre, 60x80cm


Lagramanti
    Tirages C-Print velvet, 136 x 110 cm



Mandraca
  Tirage argentique, 30x40cm, encadré


Sans titre
  Tirage argentique, 30x40cm, encadré


Sans titre
  Tirage argentique, 30x40cm, encadré

Ch’è tù fermi secca
144 pages, 22 x 26 cm, impression laser et jet d’encre, Mars 2022


Coppia
    Tirage jet d’encore, 30x40cm, encadré


Ranfia di strega
    Tirage argentique, 30x40cm, encadré


Cavallo Morto
    Tirage argentique, 30x40cm, encadré



Arca
    Tirage argentique, 30x30cm, encadré


Sans titre
    Tirage argentique, 30x40cm, encadré



Baracun
    Tirage argentique, 30x40cm, encadré


Fonds du projet

Sélection
Depuis 2021


Une partie des images qui intègrent le projet, recueillies depuis le village de Granaccia jusqu’à Bunifaziu, en passant par Tallà et Pruprià. Si elles ne sont pas toutes vouées à la monstration, elles tracent les différents chemins empruntés pour arriver jusqu’à elles, témoignages  en filigranes à côté de celles exposées à la lumière blanche de la salle.



Intention
Ce projet prend son point de départ dans la légende d’A spusata, qui nous raconte l’histoire d’une fille ingrate pétrifiée par sa mère. Pétrification qui expliquerait la formation rocheuse près de Vicu, pétrifcation qui signe la fin de la transmission du récit et de la technique à travers le symbole du pain. Les nombreux récits de pétrifications qui façonnent le paysage corse m’amène à penser l’insularité à travers son édification par le mythe et la religion, et de la symbolique de de la pierre.

Le  granite, matière première de l’architecture vernaculaire de l’Alta Rocca, est placé au centre de cette recherche, qui, par sa nature radioactive et toute à la fois friable, est également un moyen d’interroger les flux, entrant et sortant, en le mettant en dialogue à une autre source de radioactivité beaucoup plus contextuel cette fois : celle du nuage de Tchernobyl. C’est une manière de m’arrêter également sur ces espaces de passages et de transmission, inspiré des écrits de Pier Paolo Pasolini sur la parole. Ce projet est voué à se déployer dans le temps, de nouvelles photos viennent s’ajouter au fonds à chaque nouvelle monstration. Aujourd’hui, il trouve sa forme à la fois dans l’accrochage d’images photographiques et en éditions uniques qui prennent place uniquement dans le lieu d’exposition.